Les conférences ont lieu un samedi par mois d'octobre à juin à 17h30. Le cycle de conférences de la SAL de la saison 2020 - 2021 a débuté le 17 octobre. Compte tenu de la situation sanitaire, ces conférences sont données pour le moment en vidéoconférences. Les liens pour se connecter seront affichés au fur et à mesure.

Le samedi 17 octobre, Philippe Prugniel,

Astrophysicien au CRAL de Lyon,

Du Big Bang à la soupe de maman...

"L'univers évolue depuis environ 14 milliards d'années. L'évolution humaine nous a mené a nous questionner sur cet environnement. Nous avons élaboré des représentations de la nature, de ses forces et de ses phénomènes.
Nous introduirons nos conceptions modernes de la science en suivant le chemin de la construction des connaissances.
Nous verrons comment la recette de la soupe de maman, faite des éléments de l'Univers primordial, montre notre rapport à la nature...  C'est le thème de l'édition 2020 de la fête de la science: « Quelle relation entre l'humain et la nature ? "

 

Le samedi 14 novembre: Emmanuel Pecontal

Astrophysicien au CRAL de Lyon

Le premier observatoire de Lyon au collège de la Trinité

 

Le samedi 12 décembre: François Sibille, 

Les quasars, ces lucioles éphémères qui éclairent le passé de l'univers

Il résumera d'abord 40 ans d'efforts et de controverses qui ont abouti au concept actuel unifié des quasars, ces astres fascinants aux cent visages. Puis, à l'aide de quelques exemples, il montrera comment la cosmologie moderne utilise ces objets enfouis dans le passé et la distance pour faire avancer notre compréhension des premiers temps de l'univers tel que nous le voyons: détection des filaments de gaz du web, ondes acoustiques des baryons, échelle standard géométrique...

 

Le samedi 9 janvier: Bernard Schmitt,

Directeur de recherches à l'IPAG de Grenoble

Les mondes transneptuniens: Pluton et Arrokoth dévoilés par la sonde spatiale ’New Horizons’ aux confins du système solaire.

L'exploration aux confins du Système Solaire de Pluton et ses 5 lunes le 14 Juillet 2015, puis le 1er Janvier 2019 du premier petit objet de la Ceinture de Kuiper 'Arrokoth' (provisoirement nommé Ultima Thulé) a fait rentrer la sonde New Horizons dans la légende des grandes missions d'exploration comme les 'Pioneer' et 'Voyager'.
Les images de Pluton que nous a dévoilé la sonde montrent un monde extraordinairement varié et actif malgré les très basses températures (-235°C) qui y règnent. Des glaciers issus d'une vaste étendue d'azote solide soumise à une convection active y cotoient des montagnes, des canyons et des cratères de 'roche d'eau' et de glace de méthane ainsi que de vaste zones sombres et rougeâtres recouvertes de matière organique. Ses satellites n'en sont pas moins inhabituels. Nous ferons ensemble un voyage à travers les ages et paysages de Pluton et de son cortège avant de partir survoler 'Arrokoth' dont les observations apportent des éléments important pour la compréhension de la formation de ces objets et sur celle du système solaire.
 

 

Le samedi 30 janvier, Patrick Michel,

Directeur de recherche au CNRS,

L’âge d’or de l’exploration spatiale des astéroïdes et ses succès.

Les astéroïdes sont les restes des briques qui ont formé nos planètes, et parce qu’ils ont gardé la mémoire de la composition initiale de la nébuleuse solaire dans laquelle les planètes se sont formées, ils sont parmi les meilleurs traceurs de l’histoire de notre Système Solaire. De plus, certains d’entre eux représentent un risque naturel, qui est parmi les plus faibles mais avec de grandes conséquences, et qui peut surtout être prédit et éviter avec des moyens raisonnables que nous allons tester pour la première fois. Enfin, ils représentent aussi des ressources intéressantes pour l’exploration lointaine de notre Système Solaire. Il y a donc de nombreuses raisons d’explorer ces cailloux spatiaux fascinants !

Nous vivons actuellement une période extraordinaire avec deux missions de récolte d’échantillon d’astéroïdes qui ont terminé leurs opérations extraordinaires dignes des aventures d’Indiana Johns avec succès, OSIRIS-REx de la NASA et Hayabusa2 de la JAXA. Cette dernière a même déjà rapporté ses échantillons sur Terre le 6 Décembre 2020 et nous a encore offert de belles surprises ! De plus, durant cette décennie, la mission Hera de l’ESA va, avec la mission DART de la NASA, effectuer le premier test de déviation d’astéroïde. Puis, deux missions de la NASA consacrées aux astéroïdes vont aller explorer l’astéroïde Psyche (mission Psyche) et des astéroïdes Troyens qui partagent la même orbite que Jupiter (mission Lucy). Enfin, la mission MMX de la JAXA va effectuer une récolte d’échantillon de Phobos, l’une des deux lunes de Mars, et y déposer un rover Franco-Allemand (CNES) DLR pour tester notre aptitude à rouler sur un corps de faible gravité et comprendre comment la surface de Phobos réagit.

Comme membre des mission OSIRIS-REx et Hayabusa2, responsable scientifique de la mission Hera, et co-responsable scientifique du rover de la mission MMX, je présenterai pourquoi nous étudions les astéroïdes, puis j’exposerai les surprises et découvertes majeures effectuées par les deux premières missions, ainsi que les opérations complexes qu’elles ont accomplies avec succès. Je présenterai ensuite les missions Hera et DART et comment elles vont nous permettre de valider une technique de déviation d’astéroïde. Enfin, si le temps le permet, je présenterai brièvement la mission MMX, le rover et ses défis techniques.

 

Le samedi 27 février, Antony Boccaletti

Directeur adjoint au LESIA

SPHERE et l'imagerie directe d'exoplanètes et disques protoplanétaires

SPHERE est un instrument installé au Very Large Telescope depuis 2014, conçu pour l’imagerie à très haut contraste et à très haute résolution angulaire. En effectuant un très grand relevé de plus de 200 nuits d’observation, SPHERE étudie les systèmes exo-planétaires aux longueurs d’ondes infrarouge et visible.
Après une courte introduction sur la technique d’imagerie haut contraste pour décrire son intérêt dans l’étude des exoplanètes, et les solutions misent en oeuvre, je présenterai quelques cas particuliers de systèmes exoplanétaires observés par SPHERE, et les principales découvertes.
Outre les images de planètes géantes jeunes permettant de sonder l’atmosphère de ces objets, SPHERE a permis de découvrir de nombreuses structures, certaines énigmatiques, dans des disques proto-planétaires et des disques de débris. Ces structures de poussières pourraient être générées par la perturbation dynamique de planètes encore non découvertes. De fait, l’imagerie directe offre une possibilité unique pour comprendre la formation des systèmes planétaires et leur évolution.
Enfin je mentionnerai quelques uns des futurs projets envisagés, certains offrant la perspective de détecter directement des analogues au Système solaire, incluant l'étude des atmosphères des planètes de type Terre.

 

Le samedi 27 Mars, Carine Babusiaux,

Chercheuse à l'Institut de Planétologie et d'Astrophysique de Grenoble

La voie lactée vue par la mission spatiale Gaia

La mission spatiale européenne Gaia observe depuis 2014 deux milliards d'étoiles de la Voie lactée et mesure leurs positions, distances, mouvements et propriétés physiques avec une précision inégalée. Gaia apporte ainsi une moisson inédite d’informations sur notre Galaxie, permettant une étude détaillée de sa structure en trois dimensions, de sa cinématique, de son origine et de son évolution. Je présenterai comment Gaia nous fournit ces données et comment elles sont en train de révolutionner nos connaissances de la Voie lactée.

 

Le samedi 22 mai, Erwin Dehoucq

Maître de conférences à l'Université Claude Bernard Lyon 1

Minéralogie et la géochimie de Mars au vu des dernières missions

De Curiosity à Perseverance : à la recherche du passé de Mars

Le rover Perseverance de la Nasa a atterri avec succès dans le cratère Jezero le 18 février 2021. Technologiquement parlant, il est le descendant direct de Curiosity, qui arpente de son côté le cratère Gale depuis 2012, mais leurs objectifs scientifiques sont bien distincts. Dans cette conférence, nous évoquerons la participation française à ces deux missions et nous ferons le point sur les principaux résultats obtenus.


 

Le samedi  12 juin, Florence Durret, reportée au prochain cycle

Astronome à l'IAP

Les galaxies confinées dans les amas